Vingt-trois minutes pour un testament

Tome 64 - 1989/2 |

Invité à un état des lieux théologiques au moment où il prend congé de sa chaire d’Ancien Testament à la Faculté de théologie de Montpellier, Daniel Lys propose une série de thèses organisées en trois thèmes – et même quatre – centraux : une théo-anthropologie de l’Ancien Testament en poche.

Leçon d’ouverture de l’année universitaire 1988-89 à la Faculté de théologie de Montpellier, le 26 octobre 1988.



Contre le salut par les œuvres dans la prédication des talents

Tome 64 - 1989/3 |

La lecture anthropocentrique, qui cherche dans la Bible des exemples (bons ou mauvais), paraît à Daniel Lys une sournoise quête du salut par les œuvres. Il propose de se demander avant tout ce qu’un texte dit sur Dieu et il applique ce principe à la parabole des talents de Mt 25/14-30 en centrant l’attention, non sur les mérites des serviteurs, mais sur l’absence du Maître.



Jamais chez Jean ! (Mort et résurrection)

Tome 70 - 1995/4 |

Que dit Jésus au croyant à propos de la mort ? Est-elle simple transition vers l’éternité de vie, ou rupture nécessitant l’acte nouveau de la résurrection ? Daniel Lys s’interroge sur la traduction par « jamais » répétée de traducteur en traducteur, d’une expression johannique qui n’est pas le terme grec existant pour cela , mais qui dit littéralement « pas pour toujours ».



Pas pour toujours chez les Septante !

Tome 72 - 1997/3 |

Après avoir, dans un précédent article (ETR 1995/4, p. 509-519), montré que l’expression johannique presque unanimement traduite « il ne mourra jamais » ne contient jamais le terme jamais en grec, mais signifie « il ne mourra pas pour toujours » (« pour l’éon eschatologique »), Daniel Lys survole maintenant la LXX afin de voir comment y est utilisée la formule en question et en repérer ainsi l’arrière-plan vétérotestamentaire.



Des ères du Nouveau Testament

Tome 72 - 1997/4 |

Après avoir montré (ETR 1995/4, 509-519) que l’expression johannique eis ton aiôna accompagnée de la négation ne veut pas dire « jamais » mais « pas pour toujours », puis (ETR 1997/3, 365-373) en avoir esquissé l’arrière-plan vétérotestamentaire par un survol de la Septante, Daniel Lys offre ici un panorama de la façon dont les auteurs du Nouveau Testament parlent diversement de aiôn, pour conclure à la portée eschatologique de l’expression étudiée.



Les richesses injustes (Luc 16/1-13)

Tome 76 - 2001/3 |

En proposant la traduction de cette parabole, Daniel Lys vise un double but. D’une part mettre en évidence la correspondance entre les deux parties consacrées respectivement à la « gérance » et à la « finance » : il ne s’agit pas de textes indépendants à l’origine, mais de deux thèmes volontairement liés pour glisser de l’un à l’autre ; ceci apparaît dans leur parallélisme de structure, où s’emboîtent chaque fois le dire de Jésus, puis celui du patron, enfin celui du […]



La paresse du contresens

Tome 78 - 2003/3 |

La philologie biblique progresse, cependant que la langue de réception du texte traduit évolue. La combinaison des deux est génératrice de contresens. Par habitude paresseuse et reposante, on garde des interprétations dépassées, avec les pieuses expressions traditionnelles qui les perpétuent. Ainsi, un texte répété de génération en génération se décale du langage actuel et constitue une sorte de « texte sacré » d’autant plus intouchable.
Daniel Lys offre une dizaine d’exemples de tels contresens dus à l’habitude paresseuse. L’intérêt en […]



Quand Dieu rit

Tome 79 - 2004/2 |

De quels rires Dieu rit-il ? Pas moins de treize racines hébraïques servent à exprimer le rire dans le corpus vétérotestamentaire. À partir d’un examen détaillé de ces racines et d’une présentation schématisée de leurs interconnexions, Daniel Lys montre que le rire de Dieu, dans l’Ancien Testament, se décline en de multiples figures dont les variations sémantiques oscillent entre la joie et le sarcasme.



Trois notules

Tome 83 - 2008/1 |

Daniel Lys propose ici trois brèves méditations sur le pluriel du mot èlôhîm en hébreu, sur le thème du sang dans les synoptiques et sur la question de l’avenir.