La paresse du contresens

La philologie biblique progresse, cependant que la langue de réception du texte traduit évolue. La combinaison des deux est génératrice de contresens. Par habitude paresseuse et reposante, on garde des interprétations dépassées, avec les pieuses expressions traditionnelles qui les perpétuent. Ainsi, un texte répété de génération en génération se décale du langage actuel et constitue une sorte de « texte sacré » d’autant plus intouchable.
Daniel Lys offre une dizaine d’exemples de tels contresens dus à l’habitude paresseuse. L’intérêt en est double. Certains textes ronronnants retrouvent leur dynamisme significatif. Par ailleurs, cet article est en quelque sorte programmatique pour le lecteur en quête de sens.

While philology progresses, improving translations, still various people keep in memory old usual phrases, heard so many times, learned by heart, so that they make up a kind of « Holy Scripture » in their own language, in spite of the fact that this language has moved from the period of the language of those translations. Of course up-to-date translations are available. But there is a kind of laziness in keeping what was good enough for the former generations.
Danis Lys has sampled half a score of biblical textes which often are either misunderstood or even mistranslated because of such a laziness. He tries to make obvious their right and revolutionary meaning. Moreover, such a paper is programmatic for any Bible reader who wants to listen und understand, instead of babbling pious formalities.

p. 309-320

Auteur

LYS Daniel
Daniel LYS (1924-2014) a été professeur d’Ancien Testament de l’Institut protestant de théologie, Faculté de Montpellier.