La christologie kénotique et l’Épître aux Hébreux
Tome 89 - 2014/3 | ATTRIDGE Harold W.
Y a-t-il une christologie kénotique dans l’Épître aux Hébreux ? Tout dépend bien sûr de ce que l’on entend par « christologie kénotique ». Après avoir rappelé les traits principaux de la kénose dans le Nouveau Testament, et en particulier dans l’hymne de Philippiens 2, Harold W. Attridge passe en revue certains passages de l’Épître aux Hébreux qui vont dans le sens d’une christologie kénotique, sans que l’on puisse y voir un discours kénotique stricto sensu.
Cet article a été traduit […]
Avant-propos
Tome 89 - 2014/3 | CHALAMET Christophe
Les analyses qui suivent ont été présentées lors d’un colloque de l’École doctorale de théologie de la Conférence universitaire de Suisse occidentale (CUSO), qui se tint à Fribourg (Suisse) les 6 et 7 décembre 2013. Ce colloque était organisé conjointement par Claire Clivaz (professeur de Nouveau Testament à l’université de Lausanne) et le soussigné (théologien systématique à l’université de Genève). Les organisateurs souhaitaient susciter un dialogue entre spécialistes du Nouveau Testament, historiens de la théologie et théologiens systématiques […]
Genèse religieuse de l’Etat laïque. Textes choisis de Roger Williams
Marc BOSS, éd.,
notice éditoriale, notes et sources documentaires annexes
Traduction de
Mireille HÉBERT
sous la direction de Marc BOSS
Préface de
Jean BAUBÉROT
Ce hors-série d’Études théologiques et religieuses présente quelques œuvres phares d’un auteur singulièrement méconnu du public français : le pasteur Roger Williams (c. 1603-1683), père fondateur de la colonie de Rhode Island.
Dans la Préface, Jean Baubérot souligne l’apport atypique et pourtant décisif de […]
La pseudépigraphie, entre vérité et radicalisme ?
Tome 88 - 2013/4 | RENAUD-GROSBRAS Pascale
À partir du questionnement de Michel Foucault sur le statut de la vérité et de la critique du vraisemblable de Roland Barthes, Pascale Renaud-Grobras se demande quelle reformulation donner à ce qui serait la vérité de l’Évangile, entre vérité du sujet dans le mi-dire et radicalité évangélique toujours singulière et nouvelle. Si, pour les chrétiens, la vérité est une personne, de quelle vérité s’agit-il ? Si, pour les pseudépigraphes, la vérité est dans la radicalité, de quelle radicalité s’agit-il, […]
Kierkegaard et le pseudonyme. Une figure de la vérité
Tome 88 - 2013/4 | CAUSSE Jean-Daniel
Dans l’œuvre de Kierkegaard, le pseudonyme occupe la fonction paradoxale de révélateur de la vérité. Après avoir distingué la pseudépigraphie de la pseudonymie, la première supposant une écriture placée sous un nom faisant autorité, ou jouissant d’une reconnaissance, la seconde supposant au contraire l’anonymat et donc l’effacement du nom, Jean-Daniel Causse montre que le pseudonyme intervient d’abord sur la scène mélancolique de l’existence de Kierkegaard lui-même, témoignant ainsi d’une façon de se faire spectateur de soi. On voit […]
Pseudépigraphies. Crypto-Paul, deutéro-Paul, trito-Paul et quarto-Paul
Tome 88 - 2013/4 | VOUGA François
L’analyse que François Vouga propose des passages autobiographiques du corpus des lettres de Paul (2 Co, Ep, 2 Tm, 1 Tm) fait apparaître la pseudépigraphie comme une forme de fiction littéraire permettant de maintenir vivante la parole de l’apôtre et de rendre compte de l’actualité de l’Évangile pour l’universalité de l’humanité. Les écrits pseudépigraphes ne doivent pas être considérés comme des faux : leur propos ne consiste pas à se faire passer pour des lettres originales de Paul. Au contraire, […]
Vérité et historicité de la fiction littéraire. La Seconde épître aux Thessaloniciens comme pseudépigraphe
Tome 88 - 2013/4 | CUVILLIER Élian
Par le truchement de la pseudépigraphie, l’auteur de la seconde aux Thessaloniciens actualise l’eschatologie paulinienne à destination de l’ensemble des communautés fondées par l’apôtre ; il s’agit pour lui d’être fidèle au message de Paul tout en assurant sa réception dans un contexte nouveau. Pour étayer cette thèse, Élian Cuvillier examine les conditions d’émergence et les raisons de la pseudépigraphie paulinienne, les principaux arguments relatifs à l’hypothèse pseudépigraphique de 2 Th, l’impasse de l’interprétation de 2 Th comme pseudépigraphe dès […]
La critique textuelle de l’Epître de Jude et la pseudépigraphie
Tome 88 - 2013/4 | PASTORELLI David
La critique textuelle du Nouveau Testament éclaire la question pseudépigraphique dans la mesure où la réception d’un écrit dans l’Église ancienne est indissociable de sa diffusion dans la tradition manuscrite. David Pastorelli confronte l’Épître de Jude aux différents types de textes connus (« occidental », alexandrin et byzantin). L’Épître est largement attestée dans le type alexandrin dès la fin du IIe siècle, mais les auteurs alexandrins savent qu’elle n’est pas admise par toutes les Églises. La Syrie est vraisemblablement visée : […]
Pourquoi écrire sous le nom d’un autre ? Hypothèse sur le phénomène de la pseudépigraphie néotestamentaire
Tome 88 - 2013/4 | BURNET Régis
Comment expliquer que certains textes du Nouveau Testament soient pseudépigraphes ? Après avoir passé en revue les différentes hypothèses, Régis Burnet finit par conclure que l’explication la plus plausible du phénomène se trouve dans un travail de relecture de l’œuvre d’un apôtre opérée par ses disciples. Il met cependant en garde contre ce que cette position pourrait présenter d’irénique, en rappelant qu’écrire sous le nom d’un autre n’était jamais une opération innocente dans l’Antiquité : cette pratique doit donc interroger nos notions […]
La sybille « bru et parente » de Noé. Fonction de la pseudépigraphie dans le Pentateuque
Tome 88 - 2013/4 | D'HELT Alexandre
Pour comprendre la pratique pseudépigraphique à l’œuvre dans les Oracles sibyllins, Alexandre D’Helt examine d’abord l’originalité de leur pratique par rapport aux écrits apocalyptiques du judaïsme hellénistique, puis les figures mobilisées au sein du troisième livre des Oracles et, enfin, la perméabilité de ces textes aux motifs généralement attribués à la pseudépigraphie.