Etiam Extra Ecclesiam : l’action de l’Esprit Saint selon Calvin

Tome 84 - 2009/3 |

Calvin distingue une triple action de l’Esprit Saint : dans toute la création, auprès de tous les hommes, auprès des élus. Bernard Rordorf montre que les deux premières relèvent de la providence générale et spéciale, la troisième de la prédestination. Or la discontinuité est manifeste entre celles-là et celle-ci, ce qui pose un problème quant à l’unité de l’action de l’Esprit et, plus particulièrement, quant à l’unité de l’œuvre du Christ.

 


Jean Calvin et l’unité de l’Eglise

Tome 84 - 2009/3 |

Emidio Campi montre que Calvin élabore un chemin du juste milieu entre les catholiques et les anabaptistes alors que l’Église de Rome réaffirme avec force son unité institutionnelle et que les courants de la Réforme radicale pensent l’Église sur le modèle séparatiste d’une communauté de saints régénérés. Le « jugement de charité » donne un critère clair de discernement des frontières de l’Église dont il faut chercher à réaliser l’unité visible. Calvin sait que la division est pour le protestantisme […]


Lire Calvin aujourd’hui (Introduction)

Tome 84 - 2009/3 | ,

Ce numéro thématique d’ETR reprend quelques-unes des contributions présentées lors d’un colloque qui a eu lieu à Genève du 26 au 28 mai 2008 et qui a réuni les enseignants des Facultés de théologie protestantes des pays latin, ainsi que les membres de la Compagnie des pasteurs et des diacres de l’Église protestante de Genève. Ces études présentent donc des regards d’héritiers directs du réformateur Jean Calvin à l’occasion d’un anniversaire qui commémore, en 2009, à la fois […]


Poétique de la foi ou poétique de l’éthique ? Réponse à Élian Cuvillier

Tome 89 - 2014/3 |

Plan de l’article

  1. L’approche anthropologique d’une poétique de la foi
  2. Implications éthiques de Ph 2,6-11

Abaissement et exaltation en Philippiens 2,5-11 : une poétique de la foi

Tome 89 - 2014/3 |

L’hymne aux Philippiens est ici abordé à partir d’une question précise : pourquoi Paul choisit-il d’utiliser le langage poétique au moment de débuter la section parénétique de l’Épître ? Le langage poétique serait-il une forme du discours permettant d’exprimer ce qui relève de l’indicible et de l’irreprésentable ? Élian Cuvillier propose de comprendre l’hymne comme discours « théopoétique », lequel implique une démythologisation – au sens bultmannien du terme – du discours religieux. À partir de cette clé, l’auteur […]


La kénose du Fils, fécondité d’un paradoxe. Réponse à Christophe Chalamet

Tome 89 - 2014/3 |

Plan de l’article

  1. Ce qu’il faut sacrifier de Dieu
  2. Kénose et actualisation de Dieu
  3. Envoi

« Évidement » ou « voilement » ? Perspectives kénotiques, de Frédéric Godet à divers théologiens contemporains

Tome 89 - 2014/3 |

La tradition théologique a longtemps parlé de l’« assomption » de la chair, plutôt que d’un « dépouillement » au sens d’un « évidement » de certaines qualités divines lors de l’incarnation. La théologie protestante a pris position sur cette question dès le XVIe siècle et a parlé tantôt d’une « dissimulation », tantôt d’un « évidement » de certaines qualités divines. Au XIXe siècle, le spécialiste du Nouveau Testament Frédéric Godet, réformé, a suivi Wolfgang Friedrich Gess, un autre réformé, pour rendre compte de certains passages du […]



Le kénotisme luthérien et anglican : les christologies de Gottfried Thomasius et Frank Weston

Tome 89 - 2014/3 |

Cet article présente et compare deux grandes figures de la christologie dite de la « kénose », l’un luthérien allemand (Thomasius), l’autre anglican (Weston). Tous deux ont cherché à comprendre comment une personne divine a pu prendre chair sans renoncer pour autant à ses caractéristiques divines. Thomasius part de la « personnalité » de Dieu, alors que Weston commence avec la personne humaine de celui qui a pris chair. David R. Law montre que malgré leur intérêt, ces deux théories posent problème : chez […]