L’accompagnement pastoral selon Paul Tillich. Enjeux ontologiques et théologiques

Tome 81 - 2006/4 |

Examinant quelques implications pratiques de la pensée de Paul Tillich, Laurence Flachon montre que le théologien germano-américain contribue de façon décisive à l’accompagnement pastoral par sa méthode de corrélation, par sa façon d’intégrer les outils de la psychologie des profondeurs et, plus généralement, par son analyse ontologique des concepts d’angoisse, de liberté, de culpabilité et de courage.

Cet article est issu d’une communication donnée lors du XVIe Colloque International Paul Tillich. Organisé à la Faculté de théologie protestante de […]


L’État et la famille : les liaisons dangereuses

Tome 81 - 2006/4 |

La famille est-elle la matrice du politique ? Ceux qui le prétendent n’ont souvent qu’une idée en tête : échapper au devoir de justifier leurs options en invoquant une réalité « naturelle », quitte à transformer les familles pour qu’elles servent mieux leur dessein. François Dermange montre que l’État libéral moderne, qui prétend pourtant respecter la famille et le politique dans leurs spécificités propres, n’échappe pas à ce travers. Le défi est alors de revenir aux sources de la modernité, […]


Les stratégies argumentatives d’une (anti-) théodicée : Bayle et Leibniz

Tome 81 - 2006/4 |

Nicola Stricker distingue ici deux stratégies argumentatives dans les théodicées  négation ou limitation de la puissance divine, et subordination de sa bonté  et retrace leurs arguments principaux tels qu’ils sont présentés et remis en question par Bayle, à qui Leibniz opposera sa « Théodicée ». Elle montre que Leibniz se sert surtout de la seconde stratégie de justification en utilisant le topos du mundus optimus, tandis que l’aveu d’incompréhension, avancé par Bayle, correspond à une troisième stratégie de justification, la mise à l’abri des attributs […]


La théorie de la guerre juste : un héritage chrétien ?

Tome 81 - 2006/4 |

Frank Bourgeois montre ici pourquoi la théorie de la guerre juste n’est pas, comme on le croit souvent, une création du christianisme. Puisant à des sources cicéroniennes plutôt qu’augustiniennes, elle s’est cristallisée autour de la Querelle des Investitures, sous l’impulsion du moine Gratien, avant d’être recueillie et mise en forme par les scolastiques et de trouver sa formulation classique avec saint Thomas d’Aquin.


Identité confessionnelle et oecuménisme

Tome 82 - 2007/3 |

Le jugement porté sur les confessions a varié au cours des dernières décennies : la palette est large qui va du rejet des confessions à leur valorisation. Nous assistons aujourd’hui à la fois à la relativisation des confessions au sein de la société et au regain des identités confessionnelles. Dès lors, la question se pose : comment réaliser la communion entre les diverses Églises et confessions ? Certains préconisent de s’en tenir à l’action et à la prière […]


Les Pères de l’Église : la tentation du théâtre

Tome 82 - 2007/3 |

Pourquoi les Pères de l’Église ont-ils cru devoir réprouver la représentation théâtrale et ceux qui en vivent ? Jacques Goetschel éclaire ici les motifs d’une condamnation qui met en jeu les figures superposées du diable, de l’acteur et de la femme.


Derrida, un « vrai » théologien ?

Tome 82 - 2007/3 |

En posant la question de la relation entre Jacques Derrida et la théologie,Pierre-Yves Ruff explore ce qui, dans l’oeuvre même du philosophe, relève de la théologie mais surtout questionne le concept même de théologie. Parler de l’être, est-ce déjà entrer dans la théologie ? Et quand Derrida interroge ce qui, chez des auteurs tels Heidegger, jouxte le champ théologique, et parfois s’avère théologique sans le dire, ne nous invite-t-il pas à faire de même avec ses propres écrits […]


Un étrange amour. Sur le « style » philosophique de Jacques Derrida

Tome 82 - 2007/3 |

« Amour sans jalousie, qui laisserait être l’autre… »
Sauf le nom

En hommage au penseur secret de l’écriture, Francis Guibal suit Jacques Derrida dans sa manière de nous ouvrir aux apories sans cesse renaissantes, sans cesse relancées, de la parole et du corps, de l’hospitalité et de la responsabilité, de la vie et de la mort. Un geste philosophique se laisse partout deviner : celui d’un amour ouvert inconditionnellement à toutes les venues, qui ne déconstruit les souverainetés […]


Des noms et des nombres dans le christianisme primitif

Tome 82 - 2007/3 |

François Bovon montre qu’en recourant aux noms et aux nombres pour organiser leur pensée théologique, les premiers chrétiens poursuivaient une habitude ancrée aussi bien dans la réflexion philosophique grecque que dans les écritures hébraïques. Sans développer une ontologie du langage, ils articulaient les mots et les chiffres sur la réalité, laissant à Dieu la responsabilité des équivalences. Le nom de Dieu et le nom de Jésus constituaient, à leurs yeux, le noyau de leur confession de foi.


« La beauté sauvera le monde »

Tome 82 - 2007/3 |

Dans cette leçon prononcée lors de la séance d’ouverture solennelle de la Faculté de théologie protestante de Paris, le 9 octobre 2006, Tzvetan Todorov s’attache à suivre le fil rouge de la recherche de l’absolu qui caractérise les êtres humains, en parcourant événements historiques et artistiques, et plus particulièrement la littérature. Cette « histoire de l’absolu terrestre » ouvre la voie à l’infinie quête du « Beau » et à ce qu’elle dit de l’humanité.