Olivier ABEL, philosophe, a été enseignant à l’EHESS et membre du Comité consultatif national d’éthique. Il est professeur de philosophie et d’éthique à l’Institut protestant de théologie, Faculté de Montpellier et membre du comité de rédaction de la revue « Esprit ».


Avant-propos

Tome 93 - 2018/1 |

Le 13 novembre 2015, le Cours public du semestre d’hiver de la Faculté de théologie protestante de Montpellier, sur le thème Monothéismes et violence, fut dramatiquement rejoint par l’actualité : les attentats de Paris, perpétrés par une organisation terroriste se revendiquant de l’islam, furent les plus meurtriers en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Certaines des contributions à ce cours rassemblées dans ce dossier évoquent cette tragédie. Elles le font cependant discrètement, […]


Préface

Tome 80 - 2005/ Hors-série Paul Ricoeur |

Il y a chez Paul Ricœur une manière de mettre en intrigue qui est aussi une manière de mettre en problème, et l’on sait qu’il n’a eu de cesse de pluraliser le temps, d’en différer la question et l’aporie. Autre le temps cumulatif des techniques qui se sédimentent et s’additionnent, comme si l’humanité n’était qu’un seul homme, autre le temps discontinu des cultures et des arts, rompu par la naissance et la mort, où tout doit en quelque sorte recommencer […]


Sens et non-sens de la peine

Tome 80 - 2005/2 |

Les manières de punir sont des « concentrés » de culture, parfois archaïques, à manipuler avec une grande prudence critique, la peine étant toujours vécue comme une absurdité. Si l’on ne fait que punir, sans se sentir tenu par l’obligation de rendre acceptable le sens de la peine, le déni de responsabilité se généralise. À partir de ce constat, Olivier Abel suggère que la peine prend du temps, comme s’il y avait un travail de la peine, du côté de la victime, qui […]


Ulysse et le voyage philosophique

Tome 80 - 2005/3 |

En suivant quelques figures du voyage philosophique comme voyage contrarié, sous les auspices de divers auteurs (Platon, Hegel, Emerson, Ricoeur, mais aussi Auerbach, Homère ou Joyce), Olivier Abel suggère dans cette brève méditation le va-et-vient entre plusieurs questions fondamentales : peut-on rester, peut-on partir, peut-on revenir ? Peut-on raconter ? Peut-on penser le déplacement ?


Le clos et l’ouvert. Ricoeur et le néokantisme de l’ « école de Paris »

Tome 80 - 2005/4 |

Rappelant l’engagement du néokantisme allemand et français en faveur d’une conception ouverte du symbolique, Olivier Abel montre que l’ancrage du jeune Ricoeur dans cette tradition, notamment à la Faculté de théologie protestante de Paris, explique en partie sa résistance à l’herméneutique heideggerienne. Dans le même temps, il souligne combien le paradigme critique du passage du clos à l’ouvert a été ensuite radicalement ébranlé, tant par Lévi-Strauss et Derrida que par Ricoeur lui-même.


La liberté de se montrer et de se retirer. Réflexions sur la liberté dans un monde technicisé

Tome 84 - 2009/2 |

Ce texte d’Olivier Abel sur les rapports entre technique et liberté est issu d’une conférence donnée à Istanbul, le 9 avril 2001, à l’occasion d’un colloque organisé par l’Université du Bosphore et l’Institut Français.