Paroles d’Eglises dans l’espace public – Autorité et légitimité

Tome 86 - 2011/4 |

Dans un contexte protestant, la prise de parole publique des autorités ecclésiales ne va pas de soi. Au terme d’un inventaire critique des raisons culturelles et théologiques classiquement opposées à l’expression des Églises dans l’espace public, Michel Bertrand soutient qu’elle relève du ministère de la prédication, dont elle partage à la fois la servitude et la grandeur.



La cérémonie de mariage à l’église. Entre culte et event

Tome 86 - 2011/4 |

Les cultes de bénédictions nuptiales posent la difficile question de la rencontre entre deux cultures segmentées. Félix Moser appelle la première la culture de l’event et la seconde la culture liturgique traditionnelle. L’interactionnisme symbolique permet aux célébrants d’adopter des attitudes adéquates et ouvre sur un compromis productif qui donne sens et signification à la célébration d’un « mariage à l’église ».

Les premières idées contenues dans cet article ont été émises sous la forme d’une conférence donnée en allemand à […]



Retour de l’âme : immortalité et résurrection dans le christianisme primitif

Tome 86 - 2011/4 |

Ces pages présentent un plaidoyer en faveur de l’âme face aux nombreux travaux qui valorisent le corps. Remontant les siècles, François Bovon met en évidence l’attitude des auteurs chrétiens de l’Antiquité tardive et souligne l’importance qu’il convient d’attribuer à l’âme. Il rappelle la position des auteurs de l’époque apostolique et de Jésus lui-même avant d’évoquer la contribution éthique des récentes réflexions sur le corps et d’inviter à une certaine spiritualité. (traduction assurée par Mireille Hébert, revue par l’auteur).



Révélation et violence : la critique de l’économie religieuse dans le cycle d’Elie (1 Rois 17,1 à 19,21)

Tome 78 - 2003/2 |

François Nault propose une lecture des trois scènes du Cycle d’Élie (1 Rois 17-19), en s’attachant spécialement à la mise en corrélation de l’épisode du sacrifice du Mont Carmel avec celui de l’ »épiphanie divine » dont Élie est le « témoin » au mont Horeb. S’annonce en effet dans ces récits une « pensée de la révélation », à propos de laquelle il faut se demander si elle ne constitue pas en même temps une question posée à la « révélation », c’est-à-dire à ce […]



L’éviction du féminin dans la construction du monothéisme

Tome 78 - 2003/2 |

La gestion du féminin dans les religions monothéistes constitue un problème qui a régulièrement été mis en évidence, depuis quelques décennies, par les lectures et les exégèses féministes. Lorsque le Dieu unique prend des attributs essentiellement (sinon exclusivement) mâles, il est difficile de ne pas y voir un phénomène de consolidation de la domination masculine au sein de la société. Dans cette étude, Thomas Römer retrace l’éviction progressive de la composante féminine dans la religion d’Israël. Après avoir souligné […]



Poétique de la foi ou poétique de l’éthique ? Réponse à Élian Cuvillier

Tome 89 - 2014/3 |

Plan de l’article

  1. L’approche anthropologique d’une poétique de la foi
  2. Implications éthiques de Ph 2,6-11


Abaissement et exaltation en Philippiens 2,5-11 : une poétique de la foi

Tome 89 - 2014/3 |

L’hymne aux Philippiens est ici abordé à partir d’une question précise : pourquoi Paul choisit-il d’utiliser le langage poétique au moment de débuter la section parénétique de l’Épître ? Le langage poétique serait-il une forme du discours permettant d’exprimer ce qui relève de l’indicible et de l’irreprésentable ? Élian Cuvillier propose de comprendre l’hymne comme discours « théopoétique », lequel implique une démythologisation – au sens bultmannien du terme – du discours religieux. À partir de cette clé, l’auteur […]



La kénose du Fils, fécondité d’un paradoxe. Réponse à Christophe Chalamet

Tome 89 - 2014/3 |

Plan de l’article

  1. Ce qu’il faut sacrifier de Dieu
  2. Kénose et actualisation de Dieu
  3. Envoi


« Évidement » ou « voilement » ? Perspectives kénotiques, de Frédéric Godet à divers théologiens contemporains

Tome 89 - 2014/3 |

La tradition théologique a longtemps parlé de l’« assomption » de la chair, plutôt que d’un « dépouillement » au sens d’un « évidement » de certaines qualités divines lors de l’incarnation. La théologie protestante a pris position sur cette question dès le XVIe siècle et a parlé tantôt d’une « dissimulation », tantôt d’un « évidement » de certaines qualités divines. Au XIXe siècle, le spécialiste du Nouveau Testament Frédéric Godet, réformé, a suivi Wolfgang Friedrich Gess, un autre réformé, pour rendre compte de certains passages du […]