Témoins d’une confiance contagieuse

Au premier semestre de l’année académique 2011-2012, un cours public sur le thème « Les grands dogmes du christianisme : quelles pertinences pour aujourd’hui ? » a été organisé à la Faculté de théologie de Montpellier sous la responsabilité des professeurs Jean-Daniel Causse et Élian Cuvillier. Cet article est la conférence de clôture (14 décembre 2011) du pasteur Laurent Schlumberger.

Dans une société dont la sécularisation se poursuit, mais où les itinéraires spirituels se diversifient et s’affichent volontiers, les Églises sont vigoureusement contestées dans le rôle instituant qui a longtemps été le leur. Les chrétiens sont ainsi conduits à redécouvrir la pertinence, y compris sociale et non religieuse, de la figure du témoin. Laurent Schlumberger propose de voir dans le monde plein et l’hospitalité d’une part, et dans l’accélération sociale et la finitude d’autre part, deux des défis majeurs adressés à notre génération, qui convergent dans la remise en cause de la possibilité même de la confiance. Pour relever ces défis, les communautés chrétiennes sont appelées à témoigner d’une confiance inconditionnelle et reçue, la confiance contagieuse dont l’Évangile porte la promesse.

Cet article est la version revue et légèrement diminuée d’une conférence intitulée « Entre spiritualités intimes et défis sociaux, quelle pertinence pour le christianisme aujourd’hui ? » (Faculté de théologie de Montpellier, 14 décembre 2011). Le style oral de l’intervention a été conservé.

While secularised societies produce an increased variety of spiritual trajectories for individuals, they intensely challenge the instituting role that used to be commonly assigned to churches. In this essay, Laurent Schlumberger invites Christian communities to look at this situation as an opportunity to reappraise the biblical figure of the witness in the light of its religious and social significance.

Télécharger l'article gratuitement

p. 331-353

Auteur

SCHLUMBERGER Laurent
Laurent SCHLUMBERGER est pasteur retraité de l'Église protestante unie de France. Il a conduit en tant que président du conseil national de l'Église réformée de France le processus d'union de l’Église réformée de France et l'Église évangélique luthérienne de France en 2013, sous le nom d'Église protestante unie de France.