Schleiermacher, de la religion des « Reden » au protestantisme de la « Glaubenslehre »

Tome 93 - 2018/2 |

Une lecture attentive de la Glaubenslehre (1821) de Schleiermacher fait prendre conscience du fait que le terme « protestantisme » y joue un rôle déterminant, qui revient à celui de « religion » dans les Reden (1799). Bernard Reymond montre que la raison de cette différence tient à un important changement tant du contexte socio-politique prussien que des auditoires visés par Schleiermacher, quand bien même la perspective d’ensemble reste la même.



Les chaires réformées et leurs couronnements

Tome 74 - 1999/1 |

Les chaires sont un élément caractéristique de l’architecture religieuse protestante et plus spécialement réformée. D’origine médiévale, elles sont antérieures au protestantisme. Mais le protestantisme réformé leur reconnaît une dignité toute particulière. En examinant des abat-voix dont elles étaient toujours dotées jusqu’au début de notre siècle, Bernard Reymond montre que leur fonction n’était pas tellement acoustique, mais symbolique : les abat-voix « couronnent » la chaire. Il y a donc un rapport étroit entre l’esthétique des chaires réformées et la théologie […]



« Intuition de l’Universel ». Comment traduire cette notion-clef de Schleiermacher ?

Tome 92 - 2017/2 |

A la page 55 de l’édition originale des célèbres discours de Schleiermacher De la religion (Über die Religion. Reden an die Gebildeten unter ihren Verächtern, Berlin, Unger, 1979), on lit cette phrase programmatique : « Intuition de l’Univers : familiarisez-vous, je vous prie, avec ce concept ; il est le pivot de tout mon discours, il est la formulation la plus générale et la plus haute de la religion, celle qui vous permet de toujours vous orienter en […]



La Réforme et les fonts baptismaux. Du dispositif luthérien à l’originalité du dispositif zwinglien

Tome 89 - 2014/1 |

Dans cet article Bernard Reymond se demande pourquoi la place centrale des fonts baptismaux distingue l’aménagement intérieur des temples zwingliens de celui des autres temples réformés ou luthériens. Zwingli semble avoir voulu attribuer aux fonts baptismaux la fonction que Luther assignait à l’autel : être un mémorial en l’honneur du Christ, mais dans un sens plus noachique qu’abrahamique.



Du sacrifice de la messe à la convivialité de la Cène, ou la Réforme vue sous l’angle des rituels

Tome 76 - 2001/3 |

On s’intéresse d’ordinaire à ce que les Réformateurs ont écrit à propos de la cène. Mais leurs contemporains doivent avoir été attentifs surtout aux modifications touchant à la manière de la célébrer. Typologique, la démarche de Bernard Reymond consiste ici à mettre en évidence ces modifications visibles, voire tangibles, et à montrer que s’en dégage nettement, surtout du côté réformé, le passage d’une conception sacrificielle à une conception résolument conviviale. On peut aussi se demander si les modifications […]



Lettre ouverte à feu F. D. E. SCHLEIERMACHER

Tome 79 - 2004/3 |

Bernard Reymond s’adresse ici à Schleiermacher comme à un vieil ami qui, dès le temps des études, a réussi à retenir durablement son attention à propos de trois thèmes : la notion de « religion », celle de « virtuosité » appliquée à la communication de la religion, et celle des « arts » considérés comme étroitement apparentés à la religion. Il reprend ces trois thèmes en se demandant si Schleiermacher, de retour parmi nous, les considérerait comme toujours actuels et s’il les modulerait. […]



La table de communion des réformés : emplacement, forme, signification théologique

Tome 82 - 2007/4 |

La Réformation a entraîné un changement significatif du mobilier liturgique : du côté luthérien,réduction des nombreux autels médiévaux à un seul ; du côté réformé, remplacement des autels par une table de communion.Bernard Reymond passe en revue les principales manières de concevoir la célébration réformée de la Cène et le mobilier qu’elle requiert à l’époque classique (XVIe-XVIIIe siècle), puis examine les variations qui ont affecté la table et son emplacement de l’âge romantique à nos jours, pour terminer […]



Henri de Geymüller (1839-1909) et le « style chrétien par excellence »

Tome 84 - 2009/4 |

Protestant convaincu, Henry de Geymüller a d’abord été connu pour sa découverte du plan initial de Bramante pour la basilique Saint-Pierre de Rome, puis pour ses travaux en histoire de l’architecture, en particulier celle de la Renaissance en France. Bernard Reymond montre comment la publication posthume d’un essai de Geymüller intitulé Architektur und Religion révèle la vision providentialiste qu’il se faisait de l’histoire architecturale, avec pour point culminant l’art de Bramante, mais au gré d’une argumentation assez typiquement […]



Ernst Troeltsch et la composante non médiatisable de la foi. Une visite de traducteur au coeur de la Glaubenslehre

Tome 88 - 2013/1 |

La Glaubenslehre d’Ernst Troeltsch est un document issu des notes que Gertrud von le Fort a prises en suivant ce cours durant l’hiver 1912-1913 à Heidelberg. En le traduisant, Bernard Reymond s’est heurté à la difficulté de rendre en français l’expression Unmittelbarkeitsglaube, c’est-à-dire le caractère de ce qui ne peut pas être médiatisé. La présente étude passe en revue quelques grands thèmes de la pensée théologique de Troeltsch à partir de cette idée.



Un théâtre de l’épreuve (Ruth Stawarz-Luginbühl)

Tome 88 - 2013/3 |

  • Ruth STAWARZ-LUGINBÜHL, Un théâtre de l’épreuve. Tragédies huguenotes en marge des guerres de religion en France 1550-1573, Genève, Droz, coll. « Travaux d’Humanisme et Renaissance 505 », 2012. 24,5 cm. 696 p. ISBN 978-2-600-01578-3. € 90.

Bernard REYMOND