La culpabilité du cœur. Réinterprétation du récit par la guérison du paralysé (Lc 5/17-26)

Tome 71 - 1996/3 |

La culpabilité, ainsi que le perfectionnisme dont elle est l’envers, peuvent aller jusqu’à paralyser la vie et même le corps. Guérir signifie alors, en renonçant à l’auto-accusation, et à l’autojustification, entendre l’appel du Christ à se mettre debout devant Dieu et en face des autres : c’est ce que Lytta Basset perçoit dans le récit de guérison de Lc 5/17-26.



Où est ton frère « souffle » ?

Tome 73 - 1998/3 |

Lytta Basset propose d’entendre, dans le récit bien connu de Caïn et Abel, la préhistoire de notre violence : la manière dont nous commençons par étouffer en nous la voix insaisissable de l’autre, ce fil ténu qui nous relie à l’Autre, comme si c’était une solution à la dureté de notre propre existence. Cette réflexion trouvera son point de départ dans le sentiment d’errance que nous partageons avec Caïn, le « sans-foyer sur la terre ».



La crédibilité du « moi je suis » dans l’Évangile de Jean

Tome 77 - 2002/3 |

Si la foi chrétienne valorise le lien intersubjectif plutôt que le sujet en tant que tel, la question est de savoir comment faire crédit à autrui : comme le Christ, en étant soi-même témoin du « moi Je suis » que tout humain porte en lui et éveille en autrui. Mais Lytta Basset montre que cela passe par une expérience d’anéantissement, parfois vécue comme une mort. Dans le récit de la résurrection de Lazare (Jn 11/1-44), la menace d’anéantissement creuse […]