De quelle poétesse Marc est-il le nom ? Le premier Évangile est-il l’œuvre d’une femme ?

Ne pourrait-on pas penser, avec de bonnes raisons, que la composition de l’Évangile de Marc, et donc la création du genre littéraire de l’Évangile, soit l’œuvre d’une femme ? François Vouga considère et évalue le regard intime porté dans la narration sur les personnages féminins. Aux Douze et aux compagnons de Jésus, désignés comme ses élèves et désorientés par son absence, l’Évangile selon Marc oppose plusieurs figures de femmes indépendantes et autonomes. Elles avaient pris elles-mêmes l’initiative de l’accueillir en Galilée et de l’accompagner à Jérusalem. Puis aux moments décisifs de la Passion, de la mort et de l’annonce de Pâques, elles assurent leur relève. Ne serait-ce pas l’indice d’une signature indirecte ?

Might we be right in thinking that the writing of the Book of Mark and thus the creation of the literary genre of the Holy Gospel is the work of a woman?

François Vouga looks at the intimate way the narrator describes women. The Book of Mark contrasts several independent and self-sufficient women with the Twelve and other followers, disciples, completely lost because of Jesus’ absence. These women took the initiative of welcoming Jesus to Galilee and accompanying Him to Jerusalem. And then they took over during the Passion, the crucifixion, and the Paschal announcing. Wouldn’t this be a clue to an indirect signature?

 

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p. 369-383

Auteur

VOUGA François
François VOUGA est professeur émérite de Nouveau Testament.