Mort et effacement du catharisme. A propos d’un livre récent*

À l’aube du XIVe siècle, après un siècle de guerre et de persécution systématique, alors qu’il avait été réduit à la clandestinité, mis au ban de la communauté par les pouvoirs publics et religieux, condamné et proscrit par les autorités morales et idéologiques, pourchassé et traqué par les plus extrêmes moyens policiers, on aurait pu imaginer le catharisme méridional en passe d’extinction définitive. Il avait pourtant bien résisté. On s’en rendit compte lorsque la prédication de la petite « Église des frères Authié », entre 1300 et 1307, par son succès étonnamment large, montra que les braises étaient restées encore bien vives.

* Michel JAS, Braises cathares, Toulouse : Loubatières, 1992.

 

p. 67-79

Auteur

BRENON Anne
Anne BRENON est chartiste et conservateur du Patrimoine (Archives de France), diplômée en sciences religieuses de l’EPHE. Ancienne responsable du Centre d’études cathares René-Nelli à Carcassonne, elle participe depuis 2010 au CIRCAED - Collectif International de Recherche sur le Catharisme Et les Dissidences.