L’essentiel est inaudible aux oreilles

Ne doit-on prêcher que pour les oreilles ? Ou peut-on aussi prêcher pour les yeux, la peau, le nez ou la bouche ? Comment alors s’adresser à ces sens ? C’est à ces questions qu’Olivier Bauer s’efforce d’apporter des réponses qu’il considère comme modestes et partiales. À partir de l’expérience accumulée comme prédicateur et comme paroissien en Europe francophone et en Polynésie française, il défend l’hypothèse qu’un prédicateur doit solliciter les cinq sens de ses paroissiens, qu’il ne peut d’ailleurs faire autrement.

J’ai consacré ma thèse de doctorat aux rites protestants polynésiens, me demandant notamment comment les cinq sens y étaient sollicités. Olivier BAUER, « Quand faire, c’est dire », les processus de ritualisation dans l’Eglise évangélique de Polynésie française, thèse soutenue en mars 2000 à l’Université de Lausanne.

Are we to preach to ears only ? Or should we preach to eyes, skin, nose and mouth as well ? On the ground of his own pastoral experience in french speaking Europe and in the South Pacific, Olivier Bauer suggests that our preaching should take in account, more consciously than it usually does, the diversity of sensorial perceptions.

p. 213-227

Auteur

BAUER Olivier
Olivier BAUER est professeur de théologie pratique à l’Institut lémanique de théologie pratique, Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne.