« Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort » Le christianisme est-il un transhumanisme ?

En guise de contribution à ce dossier sur Jn 11,  Guilhen Antier propose un éclairage latéral sur la problématique de la résurrection à partir d’un décryptage de la notion d’immortalité dans le discours de la foi chrétienne. Dans une démarche interdisciplinaire menée à la croisée de la psychanalyse lacanienne et des théologies irénienne et luthérienne, il tente de redéfinir les notions de mort et de vie mobilisées par la pensée paulinienne (1 Co 15 ; Rm 7) dans le cadre d’une ontologie relationnelle qui marque une rupture avec l’ontologie substantialiste. Par là, il évalue en quoi et comment l’affirmation néotestamentaire d’une résurrection des morts se distingue radicalement du projet transhumaniste d’en finir avec la mort. Au cœur de la réflexion, c’est la question même de ce qui fait l’humain qui est posée.

In this essay Guilhen Antier opposes the New Testament topic of the « resurrection from the dead » to the transhumanist project of eliminating death. Paying special attention to Paul’s concepts of death and life (1 Corinthians 15; Romans 7), interpreted in the light of Jacques Lacan’s psychoanalysis as well as Luther’s and Irenaus’s theologies, he shows the issue at stake to be the very question of what makes humans human.

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p. 111-127

Auteur

ANTIER Guilhen
Guilhen ANTIER, docteur en théologie et en études psychanalytiques, est maître de conférences en théologie systématique à l’Institut protestant de théologie, Faculté de Montpellier, membre du Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (CRISES – EA 4424).