L’ascension, une fête antiprotestante ?

Des cinq grandes fêtes chrétiennes (Noël, Vendredi-Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte), celle de l’Ascension est incontestablement la moins célébrée. Nous connaissons d’ailleurs plusieurs paroisses qui n’ont aucun culte ce jour-là ! Historiquement, on peut rappeler que, primitivement, l’Ascension faisait partie intégrante du cycle de Pâques : elle se confondit d’abord avec Pâques, la Croix signifiant en effet l’abaissement et l’élévation du Christ ; puis avec Pentecôte, dans la mesure où la fête de l’Ascension nous fait passer du temps du Ressuscité au temps de son Esprit et fait ainsi « entrer l’Église dans le second portique du temps pascal ». Cette proximité, d’ordre historique, de l’Ascension avec Pâques et Pentecôte explique partiellement la difficulté, d’ordre théologique, nous interdisant de dégager une définition précise de l’Ascension et la spécificité de cette dernière.

p. 415-419

Auteur

GAGNEBIN Laurent
Laurent GAGNEBIN, pasteur de l'Eglise protestante unie de France, a été professeur de théologie pratique et d'apologétique à l'Institut protestant de théologie, Faculté de Paris, a présidé l’Association Évangile et Liberte et a été directeur de la rédaction du mensuel Évangile et liberté pendant 10 ans. .