Calvin et la connaissance naturelle de Dieu. Une relecture

Loin de défendre la possibilité d’une « théologie naturelle chrétienne », comme le prétendit Emil Brunner, Calvin n’en a pas pour autant rejeté toute idée d’une connaissance naturelle de Dieu, ainsi que l’affirma Karl Barth. En analysant dans le détail le développement des premiers chapitres de l’Institution de 1559/1560, Pierre-Olivier Léchot entend montrer que Calvin postule bel et bien l’existence d’une « semence de religion » en tout être humain, y compris chez les pécheurs, et que ce concept joue un rôle central dans sa pensée. Il cherche ainsi à en expliciter le sens dans le contexte de l’œuvre du réformateur de Genève et trace quelques liens avec les réflexions théologiques des époques ultérieures à ce sujet.

À André Gounelle, à l’occasion de son quatre-vingt-cinquième anniversaire

Far from defending the possibility of a « natural Christian theology » as claimed by Emil Brunner, Calvin did not however reject all idea of a natural knowledge of God, as proned by Karl Barth. By a detailed analysis of the first chapter of the Institution (1559/1560), the author shows Calvin well and truly postulates the existence of a « seed of religion » in each human being, even sinners, in the context of Calvin’s works and find links to the theological thinking of later periods.

p. 271-299

Auteur

LECHOT Pierre-Olivier
Pierre-Olivier LECHOT, docteur en théologie, est professeur d’histoire du christianisme à l’époque moderne à l’Institut protestant de théologie, Faculté de Paris.