L’éloignance de Mechthild de Magdebourg

Mechthild de Magdebourg, première mystique en langue allemande au milieu du XIIIe s., élabore au milieu de son oeuvre, La lumière fluente de la Divinité, un concept particulier, la « gotz vroemedunge », traduit ici par « éloignance », néologisme construit sur le modèle de « suivance ». Ce concept, qui se donne chez Mechthild sur le mode narratif, est ici décliné par Waltraud Verlaguet sur le plan historique, sémantique et psycho-anthropologique, pour mettre en évidence sa pertinence dans le croisement de ces stratégies.

Cet article reprend les principaux résultats de sa thèse La théologie de Mechthild de Magdebourg : le concept d' »éloignance », soutenue à Montpellier sous la direction d’Hubert Bost.

Mechthild of Magdeburg, first mystic to write in German in the middle of the 13th century, has fashioned in her work « The flowing light of Divinity » a specific concept called « gotz vroemedunge » translated here by the word « eloignance », a neologism derived from the example of « suivance ». This concept is presented by Mechthild in the narrative mode and is here approached alternatively from a historical, a semantic and a psycho-anthropological perspective in order to highlight its relevance when criss-crossing these strategies.

p. 321-337

Auteur

VERLAGUET Waltraud
Waltraud VERLAGUET est docteur en théologie de l'Institut protestant de théologie, Faculté de Montpellier