La cure psychanalytique : un salut profane ?

Un salut sans dieu est-il envisageable et la cure psychanalytique peut-elle être une de ses expressions ? Considérant le célèbre cas de Françoise Dolto pour laquelle, d’une certaine manière, la psychanalyse poursuit une tradition chrétienne tout en la sécularisant, Jean-Daniel Causse relève quatre points de rencontre entre salut chrétien et cure psychanalytique : l’importance du croire, la fonction de la parole, l’ouverture à une grâce, l’enjeu de l’acceptation de soi. L’homologie ainsi constatée conduit à poser la question du salut chrétien à partir de ses thèmes caractéristiques, notamment celui de la victoire sur le péché et la mort.

Cet article est la reprise d’une conférence prononcée dans le cadre du cours public de la Faculté de théologie de Montpellier pendant l’année universitaire 2007-2008.

Can there be salvation without God and, if so, can psychoanalytic therapy be one of its expressions? Considering the case of the French psychoanalyst François Dolto, who was inclined to see psychoanalysis as a secularized sequel to Christian tradition, Jean-Daniel Causse distinguishes four topics around which Christian salvation and psychoanalytic therapy could possibly meet-the importance of belief, the function of the word, the openness to some grace, and the issue of self-acceptance-and evaluates the relevance of the Christian concept of salvation in the light of such classical themes as victory upon sin and death.

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p. 377-387

Auteur

CAUSSE Jean-Daniel
Jean-Daniel CAUSSE (1962-2018) a été professeur d'éthique à l'Institut protestant de théologie, Faculté de Montpellier, puis professeur au département de psychanalyse de l'université Paul-Valéry Montpellier 3 et directeur du Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (CRISES - EA 4424).