Doit-on encore écrire des « théologies de l’Ancien Testament  » ? A propos de quelques ouvrages récents

Dans le champ de la théologie vétérotestamentaire, la dernière décennie de notre siècle se caractérise par un paradoxe. Ces dernières années, de nombreuses « théologies de l’AT » ont vu le jour. On peut interpréter ce phénomène comme la nécessité de disposer d’une vue synthétique face aux grands bouleversements qu’a connus la science vétérotestamentaire depuis un quart de siècle (mise en question de la théorie documentaire, contestation de l’existence d’une Historiographie deutéronomiste, nouvelles approches des livres prophétiques, bouleversements dans la reconstruction de l’histoire religieuse de Juda et Israël, etc). Mais en même temps a surgi une contestation forte de la possibilité d’élaborer une théologie de l’AT. Le porte-parole de cette contestation est Rainer Albertz, qui veut remplacer la théologie de l’AT par l’histoire de la religion d’Israël, qui selon lui est la seule discipline synthétique possible en ce qui concerne l’AT.

p. 553-560

Auteur

RÖMER Thomas
Thomas RÖMER est professeur d’Ancien Testament à la Faculté de théologie de l’Université de Lausanne.