L’ascension, une fête antiprotestante ?

Tome 63 - 1988/3 |

Des cinq grandes fêtes chrétiennes (Noël, Vendredi-Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte), celle de l’Ascension est incontestablement la moins célébrée. Nous connaissons d’ailleurs plusieurs paroisses qui n’ont aucun culte ce jour-là ! Historiquement, on peut rappeler que, primitivement, l’Ascension faisait partie intégrante du cycle de Pâques : elle se confondit d’abord avec Pâques, la Croix signifiant en effet l’abaissement et l’élévation du Christ ; puis avec Pentecôte, dans la mesure où la fête de l’Ascension nous fait passer du temps […]



Sentiment religieux, aliénation et aliénation religieuse

Tome 63 - 1988/4 |

Dans le cadre d’une tradition théologique française plus marquée par Rousseau que par Schleiermacher, Laurent Gagnebin veut relire, différemment de K. Barth et de l’école barthienne, la notion de sentiment religieux en en montrant, au niveau de la démarche, l’étroite correspondance avec la notion de précompréhension bultmanienne. Ces deux notions n’ont certes pas le même contenu mais elles fonctionnent de manière identique. Cela permettra de réhabiliter ce sentiment religieux trop souvent décrié et incompris.

Exposé donné dans […]



À Madame Madeleine Barot

Tome 64 - 1989/3 |

Chère Madame,

Vos études universitaires d’histoire, conduites à leur plus haut niveau et conclues par un concours de recrutement d’archivistes qui vous vaut, en 1934, d’être stagiaire à la Bibliothèque Nationale et, de 1935 à 1940, d’occuper le poste d’archiviste de l’École Française de Rome, sont en parfaite concordance avec l’inauguration de notre nouvelle Bibliothèque…



Luis Buñuel et la critique de la religion

Tome 66 - 1991/2 |

« A la rêverie appartiennent des valeurs qui marquent l’homme en sa profondeur. » (Gaston BACHELARD, La poétique de l’espace, Paris : PUF, 1989. p. 26)

Le cinéma est devenu aujourd’hui (et souvent plus que la littérature) un lieu privilégié de rencontre et de dialogue, de vie, surtout, avec la culture contemporaine. Laurent Gagnebin poursuit ici avec l’œuvre cinématographique de Buñuel l’analyse qu’il mène depuis plusieurs années de la critique du christianisme sous l’angle d’une dénonciation par les […]



Christologies et théologies pastorales

Tome 68 - 1993/3 |

Notre image de pasteur semble étroitement liée à notre image du Christ. Laurent Gagnebin développe cette thèse et cette hypothèse à l’aide d’une typologie où trois grandes christologies sont illustrées par les théologies pastorales qui leur correspondent, celle de K. Barth, celle d’A. Vinet et celle, actuelle, mise à jour par le livre du sociologue J.-P. Willaime.



La bénédiction nuptiale : principes protestants et ambiguïtés liturgiques

Tome 69 - 1994/2 |

En régime protestant, le mariage n’est pas un sacrement. Pourtant, ce principe théorique est souvent contredit par les pratiques liturgiques des Églises luthériennes et réformées. Laurent Gagnebin présente ces liturgies et milite pour que ce soit mieux défendue la position protestante dans laquelle le mariage est un acte civil, le culte consistant en un moment d’attestation publique de l’amour conjugal et de bénédiction sur le couple déjà uni.

Exposé donné dans le cadre des Conférences Saint-Serge (40e Semaine d’Études […]



Remarques homilétiques sur la prédication d’Albert Schweitzer et son « mysticisme éthique »

Tome 71 - 1996/4 |

Cette étude analyse les prédications d’Albert Schweitzer avec une grille de lecture qui exprime l’acte de la prédication par quatre verbes ; prêcher, c’est écouter, enseigner, proclamer et interpeller. Afin de donner à cette étude une unité, Laurent Gagnebin recentre ces différents éléments sur un même thème, celui du mysticisme éthique de Schweitzer. Si l’on entend bien le mot de mysticisme comme le sens du mystère, on pourra dire alors que, dans la prédication de Schweitzer, le mystère […]



Le rite en perspective protestante : le rite comme geste

Tome 75 - 2000/4 |

Après avoir proposé une définition du rite et repéré ses principaux pièges, inséparables, dans l’horizon protestant, d’une telle définition, Laurent Gagnebin voit dans le rite un geste, qui, comme la parole inscrite dans un temps passager, est éphémère, précaire, opposé à tout fixisme spatial ; il estime que ce dernier, à travers ce qu’il appelle une géographie du salut, appartient fondamentalement au catholicisme romain, tandis que le protestantisme, iconoclaste en son essence, gère, lui, de préférence, une histoire […]