Tolérance ou liberté de conscience ?

Tome 65 - 1990/3 |

Épistémologie et politique à l’aube des Lumières (Angleterre-Hollande-France, vers 1685—vers 1688)

En reprenant la dichotomie paulinienne de la Grâce et de la Loi pour l’appliquer aux années 1680 qui voient se succéder la Honteuse Révocation et la Glorieuse Révolution, Bernard Cottret dégage les différents modèles de « tolérance » qui s’élaborent dans l’Europe du nord-ouest, de M. Clifford et A. van Paets à P. Bayle et J. Locke.



Les « fils des hommes ». Christologie et révolution en Angleterre (vers 1642-vers 1660)

Tome 67 - 1992/1 |

Reprenant ici les méthodes d’analyse élaborées dans son livre Le Christ des Lumières. Jésus de Newton à Voltaire (Cerf 1990), Bernard Cottret se penche rétrospectivement sur les images du Christ en Angleterre un siècle plus tôt. Entre le « Christ évêque » des anglicans et le « christ en nous » des piocheurs, il y a plus qu’un débat doctrinal : une authentique révolution sépare le Fils de l’hommes des « fils des hommes ». Un plaidoyer pour […]



La religion du père. Jacques Fontaine, mémorialiste protestant (1658-1728)

Tome 71 - 1996/4 |

Récemment réédités, les Mémoires de Jacques Fontaine constituent l’un des témoignages les plus remarquables sur la vie familiale des protestants d’Ancien régime. Fils de pasteur, issu de toute une lignée réformée, Jacques Fontaine se réfugie en Angleterre puis en Irlande à la suite de la Révocation de l’Édit de Nantes. Cet éloignement le conduit tout naturellement à rédiger une histoire de famille qui permet de mesurer le poids, à la fois anthropologique et religieux, du double thème de […]



Le paradigme perdu. Le Great Awakening, entre la faute et l’innocence

Tome 75 - 2000/2 |

Auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du protestantisme et sur le monde anglophone, Bernard Cottret s’interroge ici sur le réveil américain du XVIIIe siècle dans la constitution d’une identité évangélique distincte. À la suite des travaux de Jean Delumeau, il met ainsi l’accent sur le double rôle du péché et du repentir dans cette « pastorale de la peur », de Jonathan Edwards à George Whitefield, non sans signaler les réticences de John Wesley devant la doctrine de la réprobation. […]



Noms de lieux : Ignace de Loyola, Jean Calvin, John Wesley

Tome 80 - 2005/3 |

Toute existence est à sa façon errance, dépaysement ou exil. C’est cette confluence entre récit de vie et voyage qui figure au coeur de la comparaison que Bernard Cottret opère entre trois destins dissemblables et pourtant parallèles : Ignace de Loyola, Jean Calvin et John Wesley. Si le premier hésite entre Jérusalem et Rome, si le second renoue, à Strasbourg puis à Genève, avec la figure de Jonas, le troisième s’aperçoit que c’est en Angleterre même que se trouve […]



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Rousseau était-il protestant ? Péché, justification et Écriture selon Jean-Jacques

Tome 90 - 2015/4 |

L’essentiel de la position religieuse de Rousseau, de son néo-protestantisme, consiste à privilégier l’expérience individuelle sur la doctrine des Églises ou sur le témoignage de la Bible. S’interroger sur le protestantisme de Rousseau, ce n’est donc pas, pour Bernard Cottret, vouloir le faire entrer à tout prix dans une confession établie. La négation du péché originel ouvre un espace nouveau, à la fois politique et religieux, l’espace d’une liberté chrétienne qui se détourne de tous les énoncés dogmatiques, ou […]



ETR_0902_L204

Pourquoi Wesley ? Wesley pour quoi ?

Tome 90 - 2015/2 |

L’histoire du protestantisme a longtemps eu tendance à valoriser à juste titre le XVIe siècle, comme étant le siècle de la Réforme par excellence. Dans son Histoire de la Réforme protestante parue il y a quelques années, Bernard Cottret a choisi d’ajouter le nom de John Wesley à ceux, prévisibles, de Luther et Calvin. Cela renvoyait à un choix historiographique déterminé : les phénomènes de Réveil, que l’on trouve en Grande-Bretagne, en Amérique ou dans la France du XIXe siècle […]