Le paradoxe de l’érudit. Jérôme et Augustin dans la peinture du Quattrocento

Tome 81 - 2006/2 |

Dans la peinture du Quattrocento, les représentations des saints érudits accordent légitimement une grande place à l’écrit, au texte. Cependant, dans la plupart des cas, cette écriture n’est ni lisible, ni même intelligible. Laurent Bolard montre qu’elle permet paradoxalement à l’artiste et à son commanditaire de signifier le profond élitisme qui, en Italie, caractérise alors les nouvelles formes de dévotion, pourtant plus largement ouvertes aux laïcs.



L’ange passeur de seuil

Tome 87 - 2012/3 |

Dans cette étude, Laurent Bolard montre que le seuil est un élément central de l’espace de l’Annonciation. Intimement lié à l’ange Gabriel, puisque c’est lui qui est mouvement, ce seuil apparaît à la fois unique et multiple, chargé de sens. Il reste le lien essentiel entre les deux protagonistes et, dans la théologie de l’Annonciation, glisse de l’espace au temps. C’est ce que montrent particulièrement les peintures du XVe siècle italien.